mercredi 30 juillet 2008

Résumé des épisodes précédents... Echange en Australie (UTS) pendant une année !

Bienvenue sur mon blog ! Pendant un an et demi, j'y ai raconté mon année d'échange en Australie. J'ai été étudiante à l'University of Technology, Sydney (UTS), dans le cadre de ma troisième année d'IEP. Mon année universitaire est à présent terminée et ce blog est donc fermé! Si vous avez soif d'histoires et de photos, si vous aussi vous partez en échange à l'UTS, ou si vous vous apprêtez à découvrir ce pays magique qu'est l'Australie, je vous propose de revivre avec moi l'aventure:

Quelques généralités sur la culture australienne et l'Australie


Ma préparation du départ

Mon installation à Sydney


Mes activités à Sydney

Le sport en Australie

Mes sorties hors de Sydney

Mes plus gros voyages

Les articles en rapport avec l'université et les études
Mon job d'été en Australie

Listes diverses et variées

Ma petite vie quotidienne
Le retour en France

dimanche 20 juillet 2008

Australie/France: une petite comparaison en guise de bilan !

Il est maintenant temps de faire un petit bilan de cette année en Australie. J'étais partie avec peu de préjugés et d'attente, mais certaine de découvrir beaucoup de choses nouvelles. Et je n'ai pas été déçue ! Entre les rencontres de personnes à la mentalité très différente des Français, la découverte d'autres modes de vie et de pensée, les nouveaux paysages, la faune et la flore toujours étonnante, l'éducation plus active, les rencontres plus faciles, j'ai été impressionnée et très heureuse d'avoir choisi l'Australie pour y passer ma troisième année à l'étranger.



Les questions que l'on m'a souvent posé à mon retour en France:



Qu'est-ce qu'ils mangent, là-bas ? Tu as goûté des spécialités ? C'était pas de la nourriture super grasse, comme aux Etats-Unis ?
Oui, c'est vrai, comparée à la France, l'Australie n'est pas la capitale de la gastronomie. Mais on peut y manger pour pas cher des plats succulents, notamment chinois, indiens, thai, japonais... La cuisine australienne c'est un peu la cuisine des Australiens, qui viennent d'origine différente et rapportent leurs traditions (et leur savoir-faire avec eux !). Alors, c'est sûr, le pain est absolument infâme (j'avais coûtume de dire qu'une des choses qui me manquaient le plus, c'était une bonne baguette), mais même pour moi qui suis une vraie fan de bon pain, la perte est largement compensée par d'autres élements !



Le voyage, c'était pas trop long ? C'était pas trop dur d'être toute seule ? T'as pas eu trop peur ?
Après un an passé dans un pays où on n'avait aucune connaissance, aucun proche, voyager toute seule ne fait plus du tout peur. J'ai appris que les humains ne mordaient pas, que la plupart des voyageurs n'attendaient que d'entamer une conversation avec vous, que les hôtesses de l'air vous voient comme des clients, et non comme des paumés sans amis, et surtout, que le monde n'est pas un bout de caillou inhospitalier rempli d'arrogants et d'égoistes. En fait, c'est plutôt le contraire, et tout ce voyage m'a presque rendu foi en l'espèce humaine ! (C'est beau ce que je dis).





L'anglais, c'était pas trop dur ? Ca va, tu arrives à te remettre dans le français ? Tu as un petit accent d'ailleurs !
Haha, merciiii ! J'adore qu'on me dise que j'ai un accent anglais, d'ailleurs j'adorais quand les Australiens me disaient que je n'avais presque pas d'accent français. Alors l'anglais, si, c'était dur les deux premiers mois. A l'écrit, évidemment, tout passait très bien. C'était plutôt niveau compréhension/expression que mon niveau péchait. Je ne comprenais pas souvent ce que les Australiens disaient, mais c'était beaucoup plus facile avec les internationaux qui utilisent un vocabulaire moins riche et articulent quand même plus. C'est venu petit à petit, sans que je me rende compte. Pour mon retour au français, je suis assez fière de moi, je me souviens encore de ma langue maternelle =) Plus sérieusement, la transition s'est faite sans heurts, même si desfois je cherche mes mots quand je décris des choses qui me sont arrivées là-bas (normal, je ne les avais pensées et racontées qu'en anglais !), et ma soeur me dit que je cherche mes mots "hmm" et que je dis "okay" comme une Anglaise.





C'est quoi la 'mentalité' australienne ?
La mentalité australienne, tout le monde l'a décrite comme "no worries". Ca me fait un peu penser à "Hakuna Matata" (ces mots signifient que tu vivras ta vie sans aucun souci, philosophie !). Les Australiens ne discutent pas politique spontannément, essayent d'abonder dans votre sens, ne cherchent pas le débat. Ils adorent vous faire parler de votre culture, et de sport d'ailleurs. Comparés aux Français (et je l'ai ressenti lorsque je marchais dans les rues en France, le lendemain de mon arrivée), ils sont moins stressés, plus souriants, plus avenants, plus aimables. Ils ne regardent pas les inconnus comme des monstres terrifiants à 6 mandibules. Ils s'arrêtent pour répondre à vos questions. Par contre, les Français disent "Bonjour" et "Aurevoir" aux gens qui rentrent dans leurs magasins, alors que la plupart du temps, les Australiens n'en ont rien à cirer. Au final, je pense que les Français sont moins optimistes, et peut-être un peu plus hypocrites. C'est peut-être compréhensible quand on replace la situation économique dans chacun des deux pays, mais en tout cas ça m'a beaucoup marqué.





Comment c'est là-bas, au niveau social ? Tu t'es pas fait agressée/volée, t'as pas eu peur la nuit ?
Je n'ai pas trouvé qu'il y avait un nombre important de mendiants dans les rues, comparé à Lyon par exemple. Les mendiants australiens ne font pas de petit panneau et ne s'agenouillent pas sur le bord du trottoir, ils marchent et vous demandent deux ou trois pièces pour prendre le bus. Je ne vivais pas dans un quartier "chaud" et je n'ai jamais été inquiétée lorsque je suis rentrée tard le soir, mais je n'étais pas souvent toute seule et je prenais le taxi, qui est plutôt bon marché à Sydney. J'ai quelques amis qui ont eu des ennuis et se sont fait volés portefeuille ou appareil photo, mais rien ne m'est arrivé =) Les Aborigènes ne sont pas des gens agressifs, même si on les voit souvent boire en groupe dans les rues. Ils ont l'air plutôt refermés sur eux-mêmes, mais c'est vrai que j'ai été un peu effrayée de voir des bandes d'ados aborigènes seuls dans les rues, dans les villes du Northern Territory par exemple. Niveau protection sociale, ils sont très fiers de leur système de santé, et je n'ai pas eu à m'en plaindre du tout. A l'hopital, j'ai pu voir en moins d'une heure un médecin, un radiologiste, et faire un examen cardiaque ! Impensable en France, surtout à 21h. Pas de grèves (ou très peu, je mentirai si je cachais les manifestations de Qantas, la compagnie aérienne australienne, début juillet).









C'est comment, l'université à Sydney, par rapport à Sciences Po Strasbourg ?
C'est un autre monde. A l'IEP, j'ai l'impression de n'avoir fait que de copier d'obscurs cours de droit auxquels je n'y comprenais goutte, et d'écrire à 1000km/h pour ne pas perdre le fil de ce que le prof disait. J'ai le souvenir d'avoir posé des questions auxquelles aucune réponse satisfaisante ne m'avait été donné, d'une administration complétement dépassée qui ne communique jamais avec les étudiants, d'une ouverture d'esprit quasiment nulle, et surtout de ne pas pouvoir rencontrer de nouvelles personnes à chaque semaine ou à chaque nouvelle soirée. Inconvénient des écoles, je suppose. A l'UTS, leur système administratif, complétement accessible par Internet, est limpide, et la grosse majorité des démarches peuvent se faire "online". Les profs nous donnent leur numéro de portable personnel, et ne continuent pas de parler si personne ne pose de questions. Ils sont évalués par les étudiants à chaque fin de semestre, il y a des forums en ligne pour chaque cours que j'ai suivi, et tous les documents distribués sont toujours disponibles au téléchargement sur Internet. Abondance de postes informatiques, de petites salles à réserver, des bibliothèques immenses... Une autre dimension. Il y a des cours où je n'ai pas pris une seule note, me contentant de participer. Même pendant les cours en amphi, les profs invitent au débat, préparent des questions auxquelles les étudiants doivent répondre en parlant avec leur voisin (le plus souvent, un total inconnu). J'adore leur système de financement des universités: tout le monde y va gratuitement, mais les anciens étudiants, une fois leur diplôme terminé, remboursent leur éducation par des prélèvements sur leur salaire. Les prélèvements ne se font qu'une fois que le salaire a dépassé un certain niveau, ce qui fait que les plus pauvres ou ceux ayant le moins de revenu ne remboursent jamais l'Etat, alors que ceux qui deviennent riches le plus rapidement (c'est-à-dire ceux pour qui leur diplôme a bien rempli son rôle) remboursent petit à petit.





Mais dis-moi, tu serais pas un peu pessimiste sur le France ? C'est un beau pays, quand même ! T'es pas contente d'être rentrée ? Il n'y a aucun avantage de la France sur l'Australie ?
Laissez-moi réflechir... =D Siii le principal avantage de la France sur l'Australie c'est que mes proches habitent en France ! Et ils m'ont tous suivi, supporté, j'ai eu plein de messages et d'attentions tellement gentilles, je me suis vraiment sentie suivie à l'autre bout du monde ! Merci merci merci, je vous aime aussi ! J'ai aussi, au final, trouvé l'anglais assez pauvre, peut-être n'avais-je pas assez de vocabulaire, mais souvent je manquais de nuances pour m'exprimer. La culture, l'architecture, la gastronomie et l'Histoire, probablement, sont beaucoup plus riches en France, impossible de le nier ! Mais l'Australie a d'autres avantages: la vie quotidienne, la mentalité des habitants, la "simplicité" de la vie, la nature... Deux pays plutôt différents donc, même si au final l'adaptation pour moi s'est faite facilement. Je disais souvent que j'avais l'impression perpétuelle d'être en vacances, pas tellement grâce à ma petite semaine de cours, mais plutôt par l'impression que tout le monde donnait d'être prêts à voyager, à bouger, à sortir, à rencontrer d'autres gens.



Je pense avoir fait le tour de ce que je voulais raconter ! Ce message est l'avant-dernier, je posterai bientôt une sorte d'index avec tous les posts et leurs sujets respectifs, pour rendre la navigation plus facile dans ce blog. D'ici là, bisous à tous :)

vendredi 18 juillet 2008

Le voyage du retour: de Sydney à Paris, via Kuala Lampur

Me voilà bien arrivée en France, saine et sauve !



Notre avion, avec le logo de Malaysia Airlines


Je me suis donc envolée le 15 juillet à 14h20 heure australienne avec la compagnie aérienne Malaysia Airlines. Pas la classe d'Air France ou de Qantas (par exemple, on n'a pas eu de brosse à dent, de chaussettes ou de masque pour s'endormir !), mais un énorme avantage: les deux avions étaient à moitié vides, et j'ai donc eu deux sièges pour dormir, certains s'allongeant même sur 5 ! Le premier vol jusqu'à Kuala Lampur a été un enfer: l'homme à côté de moi n'a pas arrêté d'avoir des gaz pendant tout le voyage... Pas facile de passer 9 heures près d'un péteur ! J'ai regardé Forrest Gump et 21, l'histoire d'un ado qui se met au blackjack. A chaque fois qu'une odeur nauséabonde se répandait, je lançais des regards meurtriers à mon voisin mais il m'a superbement ignorée ! Alala c'est dur la vie !



A l'intérieur de l'avion


Après j'ai fait un stop à l'aéroport de Kuala Lampur, presque désert à part une vingtaine de musulmanes qui attendaient leur vol en dormant à même le sol, mais elles étaient bien préparées: elles avaient étendus des grands tissus par terre, avaient des coussins... Repris l'avion à 23h40 heure malaysienne, pour le grand voyage jusqu'à Paris. Aucun voisin cette fois, ni de gaz, et je me suis rapidement endormie après le dîner pendant 8 heures, parfait ! Une fois réveillée, nous n'étions plus qu'à 3 heures de l'atterrissage, juste le temps pour le petit déjeuner et admirer le lever de soleil.



Aéroport de Kuala Lampur



Après l'atterrissage, j'ai quitté l'avion et j'ai pu passer dans la file d'attente des passeports européens, qui était bien plus courte et plus rapide que les passeports internationaux ! Ensuite, direction bagages, et retrouvailles avec ma famille qui m'attendait avec une super banderole et des petits drapeaux australiens fait maison ! Trop mignon !

A l'arrivée, ma petite soeur et moi :)



Ensuite, point de répit, nous avons directement mis le cap sur Strasbourg, où je passais un entretien d'embauche pour un stage, auquel j'aurais la réponse dans quelques jours. Enfin, le 17 au soir, épuisée mais heureuse, je retrouve Paray-Le-Monial, ces champs verts, ces vaches blanches, et tout le reste !



D'ailleurs, j'ai eu mes résultats d'examen:

Managing People Organisations (Management des hommes et des organisations): 78%

Sustainable Enterprise (Entreprise soutenable): 61%

Human Resource Management (Management des ressources humaines): 82%

Consumer Behaviour (Comportement du consommateur): 80%

Je suis bien contente, trois Distinctions et un Pass, ça me va très bien !



Merci à tous pour vos petits messages, ça m'a fait très plaisir, j'espère vous revoir tous très bientôt !


mardi 15 juillet 2008

Au revoir l'Australie !

Dans exactement 14 heures et 13 minutes, je prendrai mon avion pour Paris, avec un arrêt à Kuala Lampur en Malaisie ! Les adieux avec l'Australie ont été déchirant et j'ai compris à quel point les personnes plus que les choses vous attachent aux lieux où vous vivez (oooh c'est beau).

J'arrive à Paris le 16 juillet à 6h40 heure française. Souhaitez-moi bon voyage !

dimanche 6 juillet 2008

10 jours dans le désert du Northern Territory

Le 26 juillet, après avoir terminé mon dernier examen, je me suis envolé pour Darwin, ville la plus peuplée du Northern Territory.


Après une très courte nuit de sommeil (au lit à 1h30, un gars qui ronflait dans le lit du dessous, endormie vers 3h, levée à 5h pour le départ), je m'embarque pour la première partie du voyage: 3 jours de safari dans les parcs nationaux de Litchfield et de Kakadu. Je fais la connaissance avec notre premier guide, Ben, et le reste du groupe. Beaucoup d'allemands, et d'autres gens très sympas avec qui je vais faire connaissance tout au long du voyage... On voyage dans une espèce de 4x4 mini-bus, pas très confortable, mais tout à fait correct.



Notre premier arrêt c'est les cascades Florence (Florence falls) dans le parc national de Litchfield. On se baigne, la température extérieure est d'une trentaine de degrés, l'eau est pure et limpide, un très bon début de journée ! On s'en va ensuite aux piscines en pierre (rock pools) du parc, où il fait bon mettre les pieds dans l'eau (et la tête) et relaxer encore plus (si c'est possible).



Après quelques hot-dogs et avoir fait plus ample connaissance, nous nous dirigeons vers la Mary River, infestée de crocodiles et avec une faune époustouflante, pour une croisière de quelques heures. Honnêtement, le nombre de crocodiles est impressionnant ! On en a vu au moins 20, et il parait que pour chaque crocodile que vous voyez, il y en a 10 que vous ne voyez pas, sous l'eau... Autant dire que vous n'avez pas la moindre chance de traverser la rivière à la nage ! On a aussi aperçu de drôles d'oiseaux, des wallabis agiles sur le bord, des aigles... On a appris plein de choses sur les crocodiles: il est apparemment impossible pour un crocodile de soutenir un effort prolongé, tout simplement parce qu'il arrête de respirer pendant ce temps ! C'est dire à quel point ces animaux sont parresseux. N'importe quel humain peut facilement les distancer à la course sur terre ferme, donc si vous en voyez un, courrez pendant longtemps, le crocodile ne vous fera aucun mal ! Il y a deux principales espèces de crocodile dans le Northern Territory: le freshwater crocodile (crocodile d'eau douce) tout petit, tout mignon, avec la gueule un peu recourbé vers la fin, innoffensif, et le saltwater crocodiale (crocodile d'eau salée, mais il peut vivre dans l'eau douce également), agressif, mangeur d'hommes (apparemment les statistiques donnent une grande majorité de touristes allemands dévorés !).



Le soir arrive, et nous nous dirigeons vers notre campement. Les tentes sont des petites cabanes en toile et je partage la mienne avec Inna, originaire du Kazakhstan. Nous participons tous à la préparation du repas, et après avoir papoté au coin du feu, allons nous coucher pour plus d'aventures le lendemain !









Le deuxième jour (oulala faut que je me résume, sinon on va y passer des plombes !) nous sommes entrés dans le parc national du Kakadu. Premier arrêt à Ubirr, où les roches sont peintes par d'anciennes peintures aborigènes. Les dessins sont pour eux un moyen d'apprentissage, un peu comme un tableau noir dans une salle de classe, où bien de signalisation, indiquant quels poissons trouver à tel endroit, etc. Lorsque les dessins racontent des histoires ayant eu lieu lors du Dreamtime, les non-Aborigènes n'ont droit qu'aux histoires basiques, le sens profond et les détails étant réservés aux initiés. Nous avons donc droit aux mêmes histoires que celles racontées aux enfants aborigènes. On en apprendra plus à Uluru sur les histoires et les storylines.



Dans l'après midi, nous nous sommes baignés dans une cascade superbe, sauter du haut des rochers, dans un endroit apparemment infesté par les crocodiles (pas le même bassin, mais quand même !). On a dû pu se baigner tout près du rebord de la cascade... Impressionnant !



Il y eut un soir, il y eut un matin, et ce fut le troisième jour, où nous avons pu admirer deux majeures cascades du parc national: Twin Falls et Jim Jim Falls, cette dernière ayant une eau absolument glaciale ("rafraîchissante" qu'il disait le guide). Heureusement nous y avons accéder après une marche difficile entre les rochers, nous obligeant à faire trempette à l'arrivée ! Le premier voyage s'arrêtait ici, et nous sommes retournés à Darwin au Cavenagh Hotel où j'ai partagé une chambre avec le couple de Danois, deux Coréens et ma roomate germano-kazakh.



Le quatrième jour, départ de Darwin pour un long voyage en bus de 3jours pour rejoindre Alice Springs. Ce voyage était plus monotone, mais nous avons pu nous arrêter pour faire du canoë (pas facile, le nôtre n'allait jamais tout à fait droit !), faire un petit barbecue au Daily Waters, le pub le plus isolé d'Australie, à la décoration allant d'un mur de tongs à une exposition de plaques d'immatriculation, passer par Tennant Creek (où une ville s'est formée après l'accident d'un camion rempli de bières...). On s'est baigné dans la source chaude de Mataranka, petite baignade matinale que j'ai beaucoup appréciée ! Nous avons pu admirer les formations rocheuses impressionnantes des Devil Marbles, boules de roche rouge reconnues comme diaboliques et malfaisantes.



Cela nous mène donc au Jour 7 où nous changeons encore une fois de guide pour 3 jours autour d'Uluru (Ayers Rock), de Kata Tjuta (the Olgas) et du Kings Canyon. J'ai essayé pour vous de chevaucher un dromadaire (ou bien était-ce un chameau ? la réponse dans les photos !), et ben quand il se met à courir, c'est un peu instable, mais très berçant ! Une petite marche de deux heures dans Kata Tjuta, un site apparemment un milliard de fois plus sacré qu'Uluru pour les Aborigènes: les non-Aborigènes n'ont droit à aucune histoire concernant ce site. Cette formation rocheuse est le résultat de l'érosion d'une ancienne mer intérieure, et les roches sont rouge à cause du fer oxydée dont elles sont faites. La marche à travers la Vallée des Vents est superbe, presque mystique. Aucun besoin de se demander pourquoi ce site est sacré ! Nous passons notre coucher de soleil à Uluru, avec champagne et crackers s'il vous plait, à admirer la pierre changer de couleur en compagnie d'un nombre impressionnant de touristes (je sais bien, j'en fais partie, mais c'est fou à quel point c'est une attraction !).



Le huitième jour, départ avant l'aube pour aller admirer le lever de soleil à Uluru, et voir la pierre changer de couleur, mais dans l'autre sens cette fois ! Nous avons entrepris la marche autour de la pierre, 9 km, puis notre guide nous a expliqué les lieux et caves sacrés d'Uluru. Les histoires racontées par les Aborigènes sont en fait un guide de voyage pour ce peuple nomade à la culture orale: chaque histoire à un "trajet d'histoire" (storyline) qui est en fait le trajet suivi par les personnages pendant l'histoire. Pour les initiés, chaque histoire est enrichie de détails utiles tels que les baies que les personnages ont mangé, la description des lieux qu'ils ont traversé, en quelle saison ils ont voyagé, etc. Tous ces détails formant ainsi un bloc de savoir précieux lorsqu'il faut voyager et faire déplacer sa famille ! Les Anangu, peuple aborigène vivant dans la région d'Uluru, recommandent aux touristes de ne pas escalader la pierre: en effet, il existe une storyline contournant la pierre, et couper cette storyline revient à profaner quelque chose de sacré pour eux (de plus, l'escalade est dangereuse et de nombreuses personnes y ont laissé la vie). On a également appris qu'Uluru avait la même structure qu'un iceberg, avec la grande majorité de la pierre en dessous du sol ! Impressionnant. Dans l'après-midi nous prenons la route pour Kings Canyon.



Le dernier jour donc, nous partons pour une randonnée de 3 heures dans le Kings Canyon. Les paysages sont superbes, tout est très impressionnant une fois de plus ! Les photos en disent beaucoup. Nous rentrons à Alice Springs dans l'après-midi, où nous finissons le voyage par un copieux repas à Bojungle's. Je passe la nuit à la YHA d'Alice Springs et reprend mon avion pour Sydney le lendemain dans la matinée.



Ce voyage a été absolument magique, et j'ai rencontré des gens et vu des paysages somptueux ! Plein de superbes expériences en tout cas, vraiment de très bons souvenirs !